Nos pratiques agricoles
Les terres de la plupart des paysans (sauf Biobena à Málaga) se trouvent dans la région de Murcie, entre Mula, Yecla, et la ville de Murcie.
Culture d'agrumes
Ce sont des variétés d’oranges, de citrons, de clémentines et de pamplemousses autochtones de la zone méditerranéenne.
Toutes les variétés d’oranges type Navel sont originaires de Valence. Les autres variétés sont des mutations spontanées de la zone: NAVELINA, WASHINGTON NAVEL, NAVEL POWEL, NAVEL LATE, NAVEL LANE LATE et VALENCIA LATE. Grâce à ces variétés qui ont des saisonnalités différentes, nous pouvons avoir une période de récolte très vaste, qui va de la fin novembre jusqu’à la mi-juin.
Les citrons sont de deux variétés différentes, très courantes dans le Sud de l’Espagne: VERNA et FINO.
La gestion du sol
AUTOMNE-HIVER: le sol reste couvert par la végétation spontanée, qui est surtout composée par l’oxalis des Bermudes.
PRINTEMPS-ETÉ: le sol est travaillé pour éviter la concurrence de l’eau entre la végétation spontanée et la culture ainsi que pour intégrer au sol les restes des végétaux spontanés coupés en été. Le désherbage se fait de manière mécanique.
L’irrigation
L’irrigation se fait par goutte-à-goutte programmé (irrigation localisée) qui vise un usage de l'eau le plus efficient possible.
Certains vergers, notamment de citrons, sont aussi irrigués via un système de canaux hérité de l’époque arabe. A tour de rôle, les parcelles sont “inondées”. L’irrigation se fait 4 fois dans l’année maximum : une fois à la fin du printemps ou au début de l’été, une autre au milieu ou à la fin de l’été, et si besoin une fois à l’automne et une dernière dans l’hiver ou à sa sortie.
La fertilisation
La fertilisation de base se compose de fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. Au printemps et en été, elle est complétée par du Pathenkali (sulfate de potassium et magnésium naturel). Quand il y a un risque de carences nutritionnelles, pour différentes raisons, elle est augmentée par une fertilisation avec des extraits de matière organique liquide (algues).
La lutte contre les maladies et les ravageurs
Du fait des faibles pluviométrie et humidité relative de l’air, les maladies causées par des champignons et des bactéries ne sont pas un problème.
Les principaux ennemis de la culture d’agrumes sont les cochenilles et, dans une moindre mesure, les pucerons. Étant dans une zone méditerranéenne et cultivant selon les principes de l'agriculture biologique, nous bénéficions d'une faune auxiliaire très importante qui permet de contrôler de manière très efficace les insectes parasites.
Traitement des huiles parafiniques
L’action de la faune auxiliaire est renforcée par un traitement à la fin de l’été avec des huiles parafiniques peu à peu remplacées par de l’huile de fond de cuve, qui combattent les cochenilles grâce à une méthode physique par asphyxie. Ces huiles respectent la faune auxiliaire, étant donné que celle-ci ne respire pas par la peau, comme la cochenille. Les huiles restent temporairement sur les feuilles et se volatilisent après deux ou trois jours.
Traitements au savon potassique
Habituellement, le puceron n’est pas une menace pour la culture, mais dans certains cas, des traitements au savon potassique sont nécessaires sur les jeunes arbres, ainsi que l’usage de la terre de diatomée qui permet de lutter à la fois contre le puceron et les champignons. Dans cette zone, la ceratitis capitata (mouche du fruit) apparaît exceptionnellement. Elle est éliminée grâce à l’utilisation de pièges gobe-mouches avec de l’attractif alimentaire ou des phéromones spécifiques.
Certaines années -2021 par exemple-, aucun traitement n’a été effectué sur les vergers d’agrumes, parce que l’agrosystème est suffisamment résilient, les conditions météo idéales. Quoiqu’il en soit, nous sommes en perpétuelle recherche et expérimentation pour atteindre toujours plus d’autonomie et trouver des solutions de traitements autoproduits et/ou au plus près de chez nous.
Les cultures associées
Sur la plupart des fermes, les cultures agrumes sont associées à des fruitiers, des oliviers, des légumes et des engrais verts, au niveau de la parcelle.
Culture de haies: nous essayons de cultiver des espèces à basse consommation d’eau. Les haies sont composées par des espèces méditerranéennes comme le laurier, le néflier, le laurier-rose, l’arbousier, etc. Le but est de séparer les parcelles des cultures conventionnelles des zones voisines pour empêcher que nos parcelles soient contaminées par des traitements chimiques de synthèse. En outre, ces haies contribuent, avec les cultures associées, à diversifier l’agro-système en favorisant l’équilibre naturel et la diversité biologique, et permettent donc aux cultures de déployer une plus grande résistance face aux ravageurs. Nous avons remarqué l'arrivée d'oiseaux que nous croyions disparus notamment grâce à ces refuges de biodiversité que sont les haies : des insectes y logent, s'y reproduisent, des oiseaux s'en nourrissent, etc.
Les récoltes et l'équipe des cueilleurs
Les récoltes se font à la main, les lundi et mardi, par les paysans et l'équipe des salariés : María, Jesus, Juan.
Culture d'amandiers et d'olivers
Dans cette même région semi-aride, plusieurs paysans de BioEspuña (Les fermes de Casa Pareja, de la famille Ortegas, de Carlos Almarcha et de la famille Marín) prennent soin d’amanderaies et d’oliveraies, pour certaines sans irrigation. Ce sont des cultures dites "secano" (sans apport d'eau autre que les pluies). Elles sont bien adaptées à ces zones méditerranéennes semi-arides.
La gestion du sol
Après chaque période de pluie et prévoyant qu’il ne pleuvra pas pendant un certain temps, le sol est superficiellement labouré. Cela réduit la perte d’humidité du sol de deux façons : en empêchant la pousse d’herbes ce qui réduit la consommation d’eau et en améliorant la structure du sol une fois que la capillarité de la face superficielle du sol est cassée. Ces deux effets permettent de réduire la consommation d’eau du sol par évapo-transpiration.
La fertilisation
Elle s’effectue grâce à du fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. 1000 kg/ha de fumier sont ajoutés au sol tous les deux ou trois ans pour les amandiers. Pour les oliviers, l'apport est plus fréquent. Normalement, nous achetons ce fumier aux éleveurs de la zone et, quand c’est possible, nous offrons nos champs et ses installations aux éleveurs en échange du fumier et des bénéfices obtenus grâce au pâturage extensif.
La lutte contre les maladies et les ravageurs
Amandiers
Les principaux ravageurs de l’amandier sont le tigre de l’amandier et le puceron. Dans les deux cas, grâce à la reconversion en culture écologique, ces types de ravageurs sont d’habitude bien contrôlés par les prédateurs naturels et ne sont donc pas un vrai problème. Seul le puceron constitue une difficulté certaines années pendant le printemps s’il fait plus frais que d’habitude, étant donné qu’il se produit un décalage entre le développement des prédateurs et des ravageurs : le puceron atteint effectivement les conditions thermiques convenables pour son développement un peu avant ses prédateurs et cela peut produire un décalage temporaire pour certaines parcelles et variétés. Ce problème est combattu par le pyrèthre (insecticide obtenu à partir de fleurs de chrysanthème), en réalisant des traitements localisés jusqu’à ce que les prédateurs atteignent un niveau suffisant de développement permettant le contrôle du puceron.
Oliviers
Habituellement, en agriculture biologique, les ravageurs de l’olivier ne constituent pas un problème dans notre zone climatique. Le seul souci est causé par une maladie fongique connue sous le nom de Verticilium, dont la lutte s'effectue surtout en sélectionnant les variétés les plus résistantes et adaptées à notre zone. C’est le seul moyen possible. Le reste des problèmes fongiques ou bactériens apparaissent lors d’années plus humides que d’habitude et ils sont maîtrisés avec des traitements au cuivre.
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Les terres des paysans
La pluviométrie est relativement faible (300-350 mm, répartis principalement en automne et au printemps) et le climat est très méditerranéen. Si chaque paysan du réseau a ses propres techniques, astuces et s’adapte à son terroir, nos pratiques culturales convergent sur plusieurs points détaillés ci-dessous, et se font en accord avec la réglementation européenne et régionale des cultures biologiques.