La famille Ortegas

La famille Ortegas est installée dans le secteur de Yecla au nord de la région de Murcie. D’origine paysanne depuis plusieurs générations, elle pratique la culture biologique d’oliviers depuis près de 30 ans (début de la conversion biologique officielle en 1996).

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Générations paysannes


La famille Ortegas emploie 10 personnes à l’année, plus les saisonniers quand il y a besoin.
La dynamique de la famille va au-delà de la production et de la transformation. Outre la dispense de cours de base sur l’huile d’olive et des dégustations à l’Université Populaire de la ville, des formations sur l’agriculture régénérative, les Ortegas expérimentent de nouvelles pratiques en lien avec des chercheurs dans leurs oliveraies : production de biofertilisants, bouillons minéraux, reproduction de microorganismes indigènes, qu’ils produisent aux-mêmes, avec l'intention de garder leurs sols sains, équilibrés et riches afin que les oliviers et l'environnement naturel dans lequel ils se trouvent évoluent dans les meilleures conditions.

La famille regorge de nouvelles idées pour le futur (macérations huileuses de plantes aromatiques et médicinales, projets avec des écoles, ateliers pratiques pour les enfants, création d’un hébergement touristique sur la ferme pour renforcer les liens avec les gens, etc.) ; notamment pour susciter la prise de conscience qu’il faut comprendre les enjeux de l’agriculture, soutenir et valoriser les paysans pour qui il reste difficile de vivre de l’agriculture.

“En somme, ce que nous recherchons, c'est améliorer nos sols et l'environnement dans lequel nos productions sont cultivées, à la fois les vignes, les amandiers et les oliviers, en étant bien conscients du caractère extrême de l’endroit où nous nous trouvons. Promouvoir la biodiversité et le bonheur dans nos fermes est l'objectif principal.”

Les filles Ortegas reprennent le flambeau

“Dans les années 1990, il était risqué de parier sur l’écologie alors que l'agro-industrie était en plein essor. Nous étions parmi les premiers de la région à commencer notre culture d’olives de manière biologique, il n’y a donc jamais eu de conversion dans les pratiques. Mon père était un grand visionnaire à cette époque (nous le remercions beaucoup), il était passionné et savait que l’agriculture biologique était l’avenir contrairement à la production conventionnelle. Il a toujours fait confiance à cette vision" Marcela / Rafaela






Résidus

Pour eux, le bon compost est le plus important, à la fois pour nourrir les arbres et pour fertiliser les sols. En plus de l‘apport de compost élaboré avec des résidus de la production d’huile, de la taille et des feuilles, du fumier animal et des micro-organismes auto-produits, ils réalisent quelques traitements ponctuels sur les arbres (engrais foliaires et riches en bore pour la croissance et le développement cellulaire).


Ravageurs

Hormis la mouche de d’olivier qui sévit chaque année et qu’ils maîtrisent via des pièges avec des attractifs organiques, Rafaela et Marcelo n’ont pas d’autres problèmes de maladies et des ravageurs. Le désherbage se fait mécaniquement à raison de 2 à 3 passages de herse par an (intervention dans la couche superficielle du sol, pas de labour profond). Dans certaines zones de la ferme et en fonction des années, ils tondent l’herbe et/ou sèment des céréales entre les rangs d’oliviers.

  

Culture

Les 5 variétés d’olives choisies (Arbequina, Cornicabra, Frantoio, Hojiblanca et Picual) ont des temps de maturation et des périodes de récolte différentes, ce qui permet de travailler par variété et de manière confortable : l’olive Arbequina est prête vers mi-octobre, vient ensuite la Picual et la Frantoio, et enfin les Hojiblanca et Cornicabra, les plus tardives.

Récoltées

Les olives sont récoltées à maturité parfaite, sur les arbres et non au sol et au moyen de techniques qui évitent d’abîmer le fruit. L’huile est élaborée immédiatement après la cueillette (dans les 12 heures qui suivent la récolte), par extraction à froid, soit à une température inférieure à 27ºC, et avec une très faible acidité. La rigueur du processus permet d’obtenir des huiles très pures aux tons vert foncé ou dorés selon les variétés, équilibrées et expressives.



Système durable

Ce principe circulaire est à l'oeuvre pour d'autres aspect de la ferme afin de recycler les éléments, limiter la consommation d'énergie et faire vivre un système durable : les résidus de production d'huile, les restes de taille et le fumier servent à faire le compost, les noyaux d'olives sont utilisés comme combustibles pour maintenir l'eau chaude et la température des installations, les feuilles d'oliviers nourrissent les animaux (partenariat avec un berger) et les restes de taille sont broyés pour alimenter le sol. La bureau y le moulin fonctionnent à l'électricité solaire.

l’usage de l’eau

Étant donnés la faible pluviométrie annuelle dans le secteur et la dépendance des cultures sèches à l’eau de pluie et aux conditions climatiques, l’usage de l’eau est optimisé : des murs de soutènements favorisent une meilleure canalisation et direction de l’eau de pluie et un réservoir de 25 000 litres à l’entrepôt permet de recueillir les eaux de pluie via le toit. Selon la période de l’année, la ferme irriguée reçoit de l’eau deux fois par semaine pendant deux heures. Enfin, l’eau utilisée en moulin pour le processus de production de l’huile passe dans un séparateur de graisses pour ensuite permettre d’irriguer les cultures proches de la maison.


Yecla région de Murcie


La famille Ortega est installée dans le secteur de Yecla au nord de la région de Murcie. D’origine paysanne depuis plusieurs générations, elle pratique la culture biologique d’oliviers depuis près de 30 ans (début de la conversion biologique officielle en 1996). Depuis une dizaine d’années, cette famille développe une activité de fabrication d’huile (moulin & cie) avec leurs propres olives (variétés Arbequina, Cornicabra, Frantoio, Hojiblanca et Picual). Marcelo y Rafaela Ortega ont créé leur propre moulin en 2008. L’idée était bien sûr de pouvoir maîtriser tout le processus, depuis les vergers jusqu’au produit final. Pétris d’exigence et d’éthique fortes, ils produisent plusieurs huiles d’olive de haute qualité en termes environnemental, organoleptique et sanitaire.

La famille conduit une culture d’oliviers mais aussi d’amandiers et de vigne, sur une surface totale de 220 ha. Située à Yecla, à environ 600m, la ferme est divisée en trois exploitations : les deux plus grandes sont conduites en “secano”, c’est-à-dire sans irrigation (Los Charquillos et La Hoya Hermosa), et la troisième est irriguée. Le cadre traditionnel de plantation de 8x7 mètres a été conservé. Les sols sont calcaires et très caillouteux, ce qui confère des conditions de croissance idéales pour l’olivier.

“L'olivier est presque un symbole de notre pays et l'huile d'olive extra vierge est un produit très spécial qui nous distingue, étant le premier pays producteur au monde. Mais paradoxalement, c'est aussi une grande inconnue et les gens commencent à comprendre et à être curieux de l'importance et des avantages de son utilisation. C'est pourquoi nous considérons qu'il est très important de promouvoir la culture et la tradition de l'huile et ses utilisations, en plus de défendre et de parler de l'agriculture biologique avec les enfants et les adultes de sa valeur et de son importance en ces temps.”