Un amour de pamplemousses

Lorsque José parle de ses pamplemousses, ses yeux pétillent d'émerveillement et de fierté... Et il peut être fier de ses fruits ! Très vigoureux, ses pamplemoussiers ont 5 ans et ont beaucoup produit en 2022. C'est un arbre aux branches souples pour supporter le poids des fruits contrairement au citronnier par exemple dont les branches casseraient avec un tel poids.

José conjugue ses compétences techniques issues de sa formation d'ingénieur agronome et sa passion pour une agriculture qui écoute et respecte les équilibres naturels. 

Attentif au sol

José garde les sols enherbés jusqu'à la fin de la saison du fruit, puis il coupe l'herbe de manière mécanique et laisse les restes de tonte et de débroussaillage sur place.  Un des principaux problèmes c'est sa difficulté à travailler ses sols trop calcaires et qui manquent de calcium (blocage). Pour remédier à ça, il apporte du compost liquide et du sulfate.

L' eau

L'irrigation se fait par goutte-à-goutte.  A savoir que les orangers ont besoin de 4000-5000 m3 par an et par hectare, les citronniers 6000 m3 et les pamplemoussiers entre 8000 m3 et 9000 m3. L' eau vient de la retenue de la Cierva, alimentée par la rivière Mula qui prend sa source dans les montagnes plus à l'Ouest. La zone est en déficit hydrique, il s'agit donc de retenir l'eau dans le sol, notamment via les couverts végétaux. Leur mise en place et leur gestion permet de faire d’importantes économies d’eau, dans le cadre d’une irrigation localisée : il évite les évaporations directes, permet de garder de l’eau dans la partie superficielle du sol, améliore l’infiltration souterraine et fixe les nutriments qui seront incorporés plus tard. En défrichant le sol, on obtient une structure et une texture ayant la capacité de retenir l'eau et qui améliore les colonies de micro-organismes dans le sol nécessaires à l’adaptation de l’arbre à l’environnement sec.  

El Niño de Mula

José cultive plusieurs parcelles dans une zone proche  de la ville de Mula, le long de la Acequia Mayor (canal d'irrigation hérité de la période arabe), historiquement parsemée de moulins destinés à faire de la farine, et très propice à la culture d'agrumes. 

Son verger compte quelques hectares de pamplemoussiers, d'orangers (oranges Navel et oranges sanguines) et de citronniers. Il projette d'acheter des terres supplémentaires dans le même secteur pour y planter des citronniers Fino, de clémentiniers et des pamplemoussiers.